Quel mystère autour de la Tamkharit ?
La fête d’Achoura, appelée Tamkharit au Sénégal, est célébrée dix jours après le nouvel an musulman. Elle tire son origine de la commémoration de la victoire de Moïse sur le pharaon en Egypte, Elle fut ensuite instituée à l’islam par le prophète Mouhammad (psl), vers 622. Célébrée différemment selon les pays et les cultures, elle se caractérise par un à deux jours de jeûne facultatif.
Au Sénégal en particulier, la fête a pris une allure de mardi gras ou Halloween Américain. A cette occasion, les femmes préparent en grande quantité du « Thiéré » (couscous de mil), car la règle consiste à manger à satiété. D’après les superstitions, celui qui n’est pas rassasié en cette occasion ne le sera jamais pendant l’année à venir. Après le repas, les enfants et parfois même les adultes s’adonnent à cœur joie au rite du “Tadjabone”. Rite qui consiste à se déguiser(les garçons en filles et les filles en garçons) et de faire du porte à porte en tapant des tambours, en chantant et en dansant pour demander des dons (du riz, du couscous de mil, de l’argent, etc). En échange, ils gratifient les familles généreuses d’une prière afin d’éloigner le mauvais œil tout au long de l’année.
Beaucoup de controverses existent autour de la pratique du Tadjabone. Certains religieux traitent cette pratique de païenne. Néanmoins, il reste une tradition dans la célébration de la Tamkharit au Sénégal.
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